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Jamais peut-être les formes artistiques n'ont été si passagères; caractéristique de notre condition, où seul semble dorénavant durer ce qui est en même temps passager. A cet égard les dessins, photographies, textes, liens que vous allez découvrir ne peuvent être considérés comme des oeuvres, car leur vie n'a pour durée que l'époque à laquelle elles prétendent. 

« [Les] artistes évoluent dans un univers de produits en vente, de formes préexistantes, de signaux déjà émis, de bâtiments déjà construits, d’itinéraires balisés par leurs devanciers. Ils ne considèrent plus le champ artistique comme un musée contenant des œuvres qu’il faudrait citer ou « dépasser », mais comme autant de magasins remplis d’outils à utiliser, à rejouer et à mettre en scène »2

Répondre à de nouveaux comportements, à un regard sur la configuration, les aspirations de notre contemporanéité, questionner les consommateurs d’images formatées sur l'importance qu'elles prennent  et les enjeux de leur pouvoir.

Ces travaux interrogent le rôle complexe des médias dans la construction de la pensée. Ils critiquent l'illusion de fascination et de vérité qu'ils peuvent produire. Gardons-nous une trace de cette mémoire numérique?  En s'arrêtant sur cette rapidité qui nous entoure dans les médias, en utilisant, détournant, réinterprétant ses images, mon attitude  est de les confondre, de mettre face à une valeur autre que celle des attitudes consuméristes que nous pouvons avoir au quotidien. Parce que, enfin, ce n'est pas les images qui sont en renouvellement mais aussi, à travers elles, notre regard passif - sauf exception - sur le monde, notre vie et notre mémoire.

1 Eye XXXXII by marriage massacre / voyage internet mars 2008 / tirage unique - 2 Nicolas Bourriaud, Postproduction (Presses du réel)